Les Banques Alimentaires mobilisées dans l’accueil des réfugiés ukrainiens en France

Le réseau des Banques Alimentaires et ses 6000 associations partenaires organisent l’aide alimentaire pour les réfugiés ukrainiens d’ores et déjà arrivés sur le territoire français. Pour continuer de répondre aux besoins des populations réfugiées et anticiper l’impact de l’inflation sur la précarité en France, les Banques Alimentaires amplifient leur capacité de distribution et développent leur réseau associatif partenaire. 

En France, en partenariat avec nos 6000 associations partenaires et en coopération avec les Préfectures et les collectivités locales, les Banques Alimentaires participent à l’accueil des 30 000 réfugiés à date sur le territoire français, apportant de l’aide alimentaire, et des produits d’hygiène ou médicaux. Les arrivées se concentrent en Ile-de-France, en Région Grand Est notamment à Strasbourg, et en PACA notamment à Nice. A noter que 60% des personnes accueillies en Ile-de-France sont en transit vers l’Espagne, le Portugal, et l’Angleterre. Une attention particulière est apportée aux enfants et aux mineurs non accompagnés.

Une trentaine de départements sont plus particulièrement mobilisés. En Bourgogne, la Banque Alimentaire fournit les denrées alimentaires aux centres d’hébergement (colis d’urgence), à la Croix-Rouge française (première collation à l’arrivée des réfugiés). Les produits proposés sont des produits secs, de première nécessité mais les structures peuvent aussi bénéficier de fruits et légumes. A Besançon, petits déjeuners, boissons, conserves et plats préparés sont fournis par la Banque Alimentaire de Franche-Comté aux associations qui en expriment le besoin (structures d’accueil intermédiaires, Croix-Rouge…). Pour faciliter la distribution de colis d’urgence, le réseau des Banques Alimentaires a mis en place une convention “simplifiée” de partenariat qui permet aux nouvelles structures souhaitant bénéficier des produits de la Banque Alimentaire une disponibilité immédiate de denrées alimentaires. C’est par exemple le cas à Lyon où 100 personnes sont accueillies dans un gymnase dont 80% d’enfants.

Au-delà de l’émotion légitime liée à la guerre, l’action des Banques Alimentaire s’inscrit donc dans le pragmatisme et le long terme, en réponse aux besoins de terrain et en apportant des solutions logistiques. Il s’agit aussi d’anticiper l’impact sur la précarité en France du fait de l’inflation alimentaire annoncée dans notre pays, l’alimentation constituant le 3ème poste de dépenses des ménages. Entre 2019 et 2020, notre réseau a déjà fait face à une hausse de la demande de 6%. Cette année, cette augmentation se situe entre 3 et 4%.