La belle histoire du Président-fondateur

Un héritage plus vivant que jamais

« J’ai faim », est le titre d’une lettre publiée en 1984 dans le journal La Croix par sœur Cécile Bigo.  Elle interroge : « Quelle est la personne de génie qui surgira et aura assez d’astuce pour mettre en place avec d’autres, le procédé de récupération rapide et efficace des aliments avant qu’ils ne soient embarqués dans les poubelles… ? ». Cette personne, ce sera Bernard Dandrel, que la religieuse, dans la foulée, va voir avec son journal sous le bras.   A l’époque, il est responsable du Secours Catholique à Paris. Inspiré par les food banks nées aux Etats-Unis en 1967, il contacte une quarantaine d’associations. Avec l’Armée du Salut, Emmaüs, le Secours Catholique, le Centre d’Action Sociale Protestant et l’Entraide d’Auteuil, il créé la première Banque Alimentaire de France à Arcueil (94). 

Un retraité toujours actif

Ancien banquier, Bernard Dandrel met sa force de persuasion au service du projet : il trouve une église à un prix modique pour servir de hangar, il convainc des bénévoles… Dès décembre 1984, la BAPIF (Banque Alimentaire de Paris et d’Île-de-France) est opérationnelle. « Au début, nous avions des moyens très simples, puis tout cela s’est professionnalisé sur le plan technique, et je suis en admiration devant la qualité professionnelle qui s’est développée pour la sécurité aussi bien des volontaires que de la population qui en bénéficie », explique Bernard Dandrel.    Sous sa présidence, entre 1984 et 2002, l’organisation se développe, la logistique s’affine, la gestion des produits s’organise. Dès février 1985, près de 3 000 repas sont distribués quotidiennement. 35 ans plus tard, l'équivalent de 4 milliards de repas ont été servis. Aujourd’hui retraité, Bernard Dandrel reste proche du réseau, mais a troqué les denrées contre des santons, fabriqués par son entreprise familiale.

Retrouvez l’interview de Bernard Dandrel lors du lancement du 35ème anniversaire le 13 mars 2019