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"Chacune des six générations a apporté quelque chose à cette ferme, une forme de patrimoine que nous voulons faire perdurer."
Racontez-nous votre rencontre avec les Banques Alimentaires ?
“Cela fait plusieurs années que nous réalisons des dons. L’un de nos voisins est bénévole dans une association d’aide alimentaire, c’est grâce à lui que nous avons découvert le fonctionnement. Au départ, nous donnions à une seule association, mais les périodes de collecte des dons ne coïncidaient pas toujours avec nos récoltes. Alors on s’est tourné vers la Banque Alimentaire que nous connaissions grâce aux collectes organisées dans les écoles de nos enfants. Cela nous a permis de donner plus facilement nos produits et surtout de toucher un plus grand nombre d’associations.”
Que représentent pour vous ces dons aux Banques Alimentaires ?
“On est producteurs alors on est conscient que produire de la nourriture est une chance. Faire un don c’est pouvoir partager un produit qui est bon mais qui malheureusement ne rentre pas dans un cahier des charges. L’année dernière par exemple, nos pommes de terre avaient quelques tâches brunes. Esthétiquement, elles ne passaient pas, alors qu’elles étaient très bonnes ! On a donc préféré faire don de ces 7 tonnes aux Banques Alimentaires.
On fait d’une pierre deux coups : on évite le gaspillage et on fait profiter des gens qui n’ont pas les moyens de s’acheter ces produits.”
Comment voyez-vous le lien entre agriculture et lutte contre la précarité à l’avenir ?
“Lorsqu’on est agriculteur, la météo dicte nos journées et influe sur nos récoltes. Cela impacte le calibre de nos pommes de terre et de nos oignons par exemple, qui ne respectent plus les critères demandés par les négociants, les magasins de producteurs ou les industriels avec qui nous travaillons habituellement. Alors, tous les ans, on peut faire un geste et donner à la Banque Alimentaire !”