Banques Alimentaires/CCAS : une coopération toujours plus efficace

Accroche
Les Banques Alimentaires travaillent main dans la main avec la plupart des CCAS et CIAS de France et d’Outre-Mer pour apporter un soutien quotidien aux plus démunis. Retour sur cette complémentarité naturelle entre aide alimentaire et action sociale.
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Une complémentarité naturelle à l’épreuve du terrain

Les liens entre Banques Alimentaires et CCAS ou CIAS sont anciens et profonds. L’aide alimentaire est en effet la première des aides facultatives délivrées par les centres communaux et intercommunaux d’action sociale qui accompagnent les personnes en situation de grande précarité, en France et en Outre-Mer. Comme l’explique Joëlle Martinaux, Présidente de l’UNCCAS qui regroupe 4000 CCAS ou CIAS représentant plus de 45 millions de personnes, « pour les personnes que nous accompagnons, l’alimentation est un poste décisif dont les marges de manœuvre restent très contraintes. Notre travail quotidien avec les Banques Alimentaires nous permet de répondre à un besoin primaire mais va bien au-delà de la distribution pure et simple, notamment grâce aux épiceries sociales qui sont aussi prétexte à un accompagnement social et/ou budgétaire ».

L’ouverture récente de la 1ère épicerie sociale de la Creuse, vient parfaitement illustrer ce propos puisqu’elle est le fruit de la collaboration entre le CCAS de Guéret et de la Banque Alimentaire locale, qui a joué un rôle de conseil dans le montage de cette initiative. Baptisée « Papote et Mijote », cette épicerie annonce clairement la couleur : on y vient pour trouver de quoi se nourrir mais aussi pour se poser, discuter, parler de ses problèmes et éventuellement commencer à trouver des solutions. « Derrière l’épicerie sociale, et plus globalement derrière le partenariat entre les Banques Alimentaires et les CCAS ou CIAS, il y a un enjeu de qualité de l’alimentation, de promotion de la santé, de participation des personnes, de cohésion sociale voire une vraie dynamique territoriale », reprend Joëlle Martinaux. 

Fête de la solidarité à la Réunion
Fête de la solidarité à la Réunion

Une convention pluriannuelle

Sur certains territoires, cette collaboration peut même être plus large comme à la Réunion où la Banque Alimentaire de la Réunion a été désignée, par décision du Préfet, tête de réseau pour les 32 associations habilitées par l’État et les 6 CCAS faisant de la distribution directe. Si cette mission demande un travail régulier de coordination, il est complété par plusieurs initiatives mises en place avec les CCAS locaux. 

« Pour répondre à l’importance de la demande sociale dans le sud du département, nous avons mis en place il y a 3 ans une convention de partenariat pluriannuelle avec le CCAS de Saint-Pierre et la commune, afin de développer les approvisionnements, coordonner la distribution et créer de nouvelles associations et des épiceries sociales », explique Bruno Prochasson, Secrétaire général de la Banque Alimentaire. « Nous développons également les ateliers cuisines et avons ouvert au mois de mai une Unité de transformation de fruits et légumes ».  Comme à Sainte-Suzanne, au Port, à Saint Paul et à Bras Panon, la commune prête également un entrepôt gratuitement à la Banque Alimentaire, ce qui permet aux partenaires d’optimiser ensemble la couverture de ce territoire dont 40% de la population vit au-dessus du seuil de pauvreté.