Président cherche remplaçant

Il serait bien resté encore un petit peu… Après neuf années à la tête de la Banque Alimentaire de Loire-Atlantique, Gérard Guéglio doit passer la main – « à regret », sourit-il - comme l’exige le règlement. Une fonction un peu spéciale, mais qu’il a beaucoup aimée. Et pour laquelle il recherche un remplaçant.

Se sentir utile

C’est après une carrière au sein de Total, où il termine directeur de raffinerie, que ce retraité de 73 ans découvre les Banques Alimentaires. « Il était inconcevable pour moi de rester à la maison, je me sentais encore utile, j’avais envie de faire quelque chose de mon temps pour aider les gens qui en avaient besoin », explique l’homme que sa carrière a mené aux quatre coins du monde. Sa belle-sœur, bénévole, lui parle des Banques Alimentaires. 

Le Nantais débute ainsi son bénévolat en 2011 comme responsable du transfert de l’ancien entrepôt vers le nouveau bâtiment. Puis, le président, sur le départ, lui propose de reprendre son poste. « Je n’ai pas hésité une seconde », se souvient-il. Ancien manager, Gérard Guéglio est motivé par la gestion des équipes, 18 salariés (dont 14 en insertion) et 90 bénévoles. « L’idée est de faire en sorte que toutes ces personnes œuvrent dans le sens de la satisfaction des 112 associations partenaires, mais aussi des administrations, qui nous financent en grande partie », explique-t-il. Il maîtrise également l’aspect financier, la deuxième grosse mission d’un président, selon lui, qui a réussi à remettre la trésorerie à l’équilibre. 

Une petite entreprise à mener

Certes, le président a une lourde responsabilité. Mais il n’est pas seul, insiste Gérard Guéglio : « au contraire, on est très bien entouré. Quel que soit le domaine, j'ai toujours quelqu’un localement ou à la fédération - avec qui j’ai toujours pris du plaisir à travailler - pour m’accompagner si j’en ai besoin ». Un soutien qui l’a bien aidé pour aborder les questions d’hygiène et de sécurité par exemple, qu’il ne connaissait pas.

Ses moments forts : les opérations de communication externes (portes ouvertes, 30 ans puis 35 ans de la Banque), mais surtout ce printemps 2020 qui restera dans toutes les mémoires. ‘’Du jour au lendemain, plus de salariés mais seulement une petite poignée de bénévoles. Il a fallu relancer l’exploitation avec l’aide de nouveaux venus pour nous aider : un formidable moment de solidarité qui restera mon meilleur souvenir’ ».

Surtout, tient-il à préciser, l’implication s’adapte à la disponibilité de chacun : “certains présidents viennent une à deux fois par semaine, d’autres plus, cela dépend du temps que l’on a à consacrer c’est une question d’organisation”. Seuls impératifs : “avoir envie d’aider les gens qui en ont besoin sur le plan alimentaire, être curieux et avoir le goût du contact, notamment avec le politique”. 

Une mission qu’il recommande d’autant plus que ce grand-père de plusieurs petits-enfants l’a adoré.

« J’ai aimé aller à la Banque Alimentaire, j’ai aimé ce que j’y faisais, la bonne ambiance, de me sentir utile, et les gens que j’y ai rencontré. Au final une Banque Alimentaire c’est comme une petite entreprise à mener, c’est passionnant », confie-t-il. 

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