Une organisation ad hoc
9000 points de collecte dont plus de 8000 magasins, 130 000 bénévoles mobilisés, 11 500 tonnes collectées : l’espace de 3 jours, c’est toute la France qui vit au rythme de la solidarité, des dons et des Gilets orange. Et en 35 années de mobilisation, le moins que l’on puisse dire est que le réseau est passé maître dans l’art de gérer l’arrivée de ces gros volumes. « La collecte, c’est un moment où tout doit être rodé », explique Stéphanie Sergeant de la Banque Alimentaire du Vaucluse. « On commence dès la mi-octobre à organiser le planning des camions et des chauffeurs, on fait le point sur les équipes qui seront présentes pour le tri… ».
D’Avignon à Carpentras et d’Orange à Pertuis en passant par Cavaillon, c’est une flotte de 30 camions qui sillonne le territoire et ses 64 magasins partenaires. « Plusieurs mairies ainsi que le conseil départemental nous mettent à disposition des camions et des chauffeurs, et nous avons mis en place un système de relais avec des poids lourds stationnés à des endroits stratégiques, où les plus petits camions viennent décharger leurs denrées avant de repartir vers les magasins ». A l’arrivée dans l’entrepôt de la Banque Alimentaire du Vaucluse à Montage, un tapis-roulant attend les denrées : autour, entre 15 et 20 personnes s’activent pour trier les denrées – une organisation millimétrée qui permet de finir le tri dès le mardi qui suit la collecte.
Des espaces de stockage dédiés
A Rennes, le nerf de la guerre, c’est le stockage puisque les deux entrepôts de la Banque Alimentaire ne sont pas en capacité d’accueillir les 175 tonnes collectées en moyenne chaque année (186 tonnes même en 2018). Heureusement, depuis quelques années, l’organisation du SPACE, le Salon International des Productions Animales, met à disposition les 3000 m2 du Hall 1 du Parc-Expo de Rennes pendant 3 mois. « Cela nous permet d’amener les denrées, les trier et les stocker le temps que de la place se libère dans nos entrepôts », explique Martial Dufossé, vice-président de la Banque Alimentaire de Rennes.
Pendant 3 jours, les 15 camions font donc l’aller-retour entre les 141 points de collecte d’Ille-et-Vilaine (hors territoire de Saint-Malo qui dispose également de son antenne) et le parc des expositions. « Les épiceries solidaires partenaires qui s’occupent des magasins extérieurs (à Rennes Métropole) gardent une partie de leur collecte et, pour la plupart, rapatrient elle mêmes les denrées vers le parc exposition nous épaulant ainsi dans la logistique transport», précise Serge Malary, responsable des transports lors de la collecte. Une organisation fluide à la hauteur de l’engagement des 3500 bénévoles locaux mobilisés pour l’événement.
